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Histoire des Etrusques : Apogée et déclin


Les origines - L'apogée et le déclin - La société

1 - L'apogée des étrusques
2 - La décadence et l'expansion de Rome


La décadence

Après cette grande expansion, suit l'inévitable et lent déclin, dont le début peut être signalé en 509, avec l'expulsion des Tarquins de Rome, marque importante dans l'histoire de la république romaine : le début de la chute des Étrusques coïncide avec l'ascension de Rome.

Le rapport entre Rome et les Etrusques ne s’entendait pas comme envahisseur conquérant un peuple étranger. Les Etrusques ont considéré Rome comme l'une de leurs villes, peut-être à l'origine dans la ligue de Latian/Campanian.
Il est tout à fait possible que les Tarquins aient fait appel à Lars Porsena de Clusium, quoiqu'il ait été pro-républicain, parce qu'il était le lucumo de l'Etrurie mech pendant cette année. Il aurait donc très bien pu être obligé d'aider les Tarquins, qu'il l'ait souhaité ou pas.
Les rois de Rome ont à un certain point également pu avoir été lucumo. Le nom de personnes, comme Lucius, est probablement un dérivé du lucair.

Les Romains ont attaqué et annexé différentes villes entre 510 et 29 av JC.
Cette division apparente des Etrusques a été probablement considérée comme une dissidence interne parmi les Etrusques eux-mêmes.
Par exemple, après le sac de Rome par les Gaulois, le Romains ont envisager de déplacer la ville en masse à Veii, ce qu’ils n’auraient pas pu envisager si Veii était sensée être d’un peuple étranger (Veii est une des cités étrusques).
Par la suite Rome a établit des traités directement avec les états Etrusques eux-mêmes, et non pas avec l’Etat étrusque principal.
Mais à ce moment-là, la ligue était tombée dans la désuétude, en raison de l'hégémonie croissante de Rome.

En 474, le déclin trouve une autre dramatique confirmation dans la bataille navale de Cumes, là où la flotte étrusque est anéantie par celle de Syracuse, qui prend ainsi le contrôle de la Méditerranée occidentale.

En 423, un autre drame : les Samnites occupent Capoue, avant-poste de la civilisation étrusque dans l'Italie Méridionale. Ensuite avec le début des invasions gauloises en Italie, autour de 400, la civilisation étrusque frappée aussi au nord commence à agoniser. Non seulement elle n’est plus en mesure de faire des conquêtes, mais elle n'est plus capable de défendre son territoire. Pour se faire il aurait fallu de nombreux hommes et un pouvoir central fort, mais elle ne se retrouve qu’à disposer seulement d’esclaves et de paysans ; incapable de s’adapter à la situation, en raison de leur société "fermée", rigide et égocentrique.

On connait alors la longue période de la conquête romaine de l'Etrurie. Les Romains réussissent à bloquer, à repousser les Gallium, ensuite avancent vers le nord attirés par le vide du pouvoir que la décadence étrusque a créé dans les régions septentrionales de l'Italie. En 358, commence la guerre entre Rome et les Étrusques, qui se conclue en 351 avec la victoire de Rome.

Les événements de la conquête romaine se font de plus en plus imposants : en 310 Rome vainc les Étrusques à Arezzo, à Cortona et à Pérouse ; en 295 avec la défaite des Gallium et des Étrusques à Sentinum, Rome soumet Volsini, Arezzo et Pérouse ; en 280 Rome conclut un traité d'alliance avec quelques-unes des villes les plus importantes de la confédération étrusque : Volsini, Arezzo, Pérouse, Vulci, Rusellae, Vetulonia et Populonia.

Un pouvoir central étrusque n’a jamais existé ; aussi, chacun résout ses problèmes chez lui. Une vraie nation Étrusque n’a jamais existée, ni même une conscience nationale. Sa destinée est alors de se soumettre à ceux dont naîtra une telle conscience : les Romains.

En cet instant l'Etrurie devient romaine ; et ainsi se concluent les événements de la glorieuse civilisation étrusque, qui cependant ne meurt pas culturellement, au contraire, elle réussit à survivre encore, à influencer d’importantes caractéristiques de la vie sociale, publique, pas seulement artistique, des Romains conquérants.

Pas dans la langue cependant, qui comme les origines, reste enveloppée dans une atmosphère de mystère. Une langue impénétrable et indéchiffrable.

L'Étrusque ne ressemble ni au latin, ni au grec, ni à aucune autre langue connue. Sauf cette de Lemno (Lesbos) citée précédemment, c'est-à-dire un grec archaïque - le phénicien, dans l'Égéen peu utilisé et presque inexistant dans la littérature, narrative, historique ou épique.

Les hiéroglyphes des égyptiens ont été déchiffrés, tout comme les idéogrammes mycéens, les cunéiformes mésopotamiens, simplement parce que nous avons de ces langues des traces abondantes, et certains écrits bilingues ont permis de comprendre même les signes dépourvus d'une base phonique, comme la pierre de Rosette qui fut la clé des hiéroglyphes. Et de l'écriture Sumérienne nous possédons de véritables dictionnaires grâce à des tablettes. De l'Étrusque par contre nous avons presque dix miles textes (des épigraphes pour la plupart) mais beaucoup sont très brefs et simples. Ils emploient presque toujours les mêmes mots ; l'étruscologie est actuellement en possession d'un vocabulaire qui ne dépasse pas les 200 mots ; une base insignifiante qui ne permet certes pas d'avoir à disposition la connaissance grammaticale et syntaxique d'une langue. Il manque en somme le vocabulaire. On doit renoncer à comprendre l'Étrusque, tant que l’on n’aura pas découvert un important texte bilingue, qui nous offre une traduction en grec, latin, ou dans une autre langue connue. Espoirs vagues, parce que les étrusques n’étaient en rien portés à écrire des témoignages de leur temps.

Alors que dans le Latium les romains au contact des grecs provenant du sud, utilisaient les symboles de l'alphabet gréco-phénicien (n°2) et créaient ex novo une langue, le Latin ; les étrusques, très fermés, maintenaient l'alphabet phénicien ancien, qui venait de Lydie, en Egée, région où entretemps avait été adopté l'alphabet n°2, avec lequel avait été entamé son intense ère littéraire hellénistique, d’où ils ont ensuite débarqué en Sicile, dans les Pouilles, en Campanie et finalement à Rome.

L'hégémonie romaine condamna toujours le vieil alphabet. En 280, les écoles étaient toutes en latin et plus aucun des enseignants ne traduisait de texte étrusque en latin ; après quelques générations de survie dans la vie civile, elle disparu entièrement, même dans les familles d'origine étrusque (comme cela arrivera au latin bien des siècles plus tard).

Une autre singulière et naïve erreur fut commise par les Étrusques en s'allouant la Toscane. Comme pour la langue archaïque, ils avaient même adopté le calendrier de Lydie, le mésopotamien lunaire, déjà millénaire. A l’ère archaïque et en Lydie il fonctionnait, mais en Toscane non : les saisons n’étaient pas les mêmes. Les temps de l'agriculture ne correspondaient pas, et au contraire un calendrier indigène archaïque fonctionnait mieux. Les Étrusques réajustaient plusieurs fois leur calendrier en sautant des mois ; Mais après quelques années, il se retrouvait toujours déphasé avec les saisons. La raison était simple, il y avait deux- trois degrés de latitude de différence, correspondant à 4-6 degrés de température inférieure ; donc même le durée du jour était erronée.

Même le calendrier romain de Numa encourra la même erreur. Plus de 700 ans personne n’a su pourquoi. Ce fut seulement après Jules César - en 49 av J-C., de retour d'Egypte avec la découverte de l'année solaire que les choses devinrent plus justes. Après 13 mois lunaires le printemps ne revenait pas, alors qu'après 12 mois solaires la durée du jour est par contre toujours égale à celui de l'année précédente, et des suivantes. Il fallu presque deux cents ans pour introduire officiellement l'Année julienne, qui est encore celle d'aujourd'hui, devenu ensuite plus exacte avec le Pape Grégoire en 1582, raison pour laquelle il s'appelle justement maintenant le calendrier grégorien.



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